Enregistreurs : notre config!

Avec les microphones, l’enregistreur est la pièce principale d’une configuration de prise de son. Nous recherchions un enregistreur avec au minimum 4 entrées XLR avec alimentation Phantom, qui soit compact et résistant aux intempéries; mais aussi qui ai une qualité de préampli irréprochable. De part sa qualité, réputation et rapport qualité prix, nous avons opté pour une Sound Devices MixPre10T :

finalement, nous avons opté pour ce modèle qui a x8 entrées combo-XLR, avec l’idée en tête d’enregistrer plusieurs configurations de micros en même temps lors d’une même prise :

-DMS (3 micros)

-AMBEO (4 micros)

-Parabole, TELINGA (1 micros)

 

Cet enregistreur offre plusieurs avantages :

-8 entrées combo XLR, avec Alimentation phantom

-Filtre coupe bas + limiteur par piste

-Convertisseurs 16/24 bits / jusqu’à 192 kHz

-Possibilité de routing/monitoring performant (par ex. possibilité de monitorer en mode MS, tout en enregistrant les différentes entrées séparément)

-Possibilité de coupler les entrées entre elles (un seul bouton de gain, contrôle plusieurs entrée, très pratique pour les prises de sons stéréo, DMS, Ambisonic, etc..)

-Alimentation sur connecteur Hirose de 4 fiches (10-18 V) (permettant l’utilisation de batteries externes)

-Enregistrement simultanément sur carte SD + clef USB (permettant un backup temps réel)

-Possibilité d’enregistrer des preset de config, pour différentes prises de sons (MS, DMS, Quad, ORTF, Ambisonic, etc…)

-Possibilité de contrôler l’enregistreur à distance via son téléphone (Début/Fin d’enregistrement, contrôle vumètre)

-Elle fait office de carte son, lorsqu’elle est reliée en usb à un ordinateur (très utile en mode nomade)

 

voilà pour l’essentiel en ce qui nous concerne, elle offre évidement d’autre fonctions pour d’autres usages (comme le time code par exemple)

Je dirais que pour une utilisation de field recording, c’est un excellent rapport qualité/prix.

 

Nous avons deux autres enregistreurs en backup :

-Un Fostex FR2LE (2 entrées XLR)

-Un Zoom H2N (pas d’entrées XLR, 4 capsules intégrées) qui peux enregistrer en quad (4.0) mais aussi en ambisonic, format B (Ambix)

 

Les glaciers de l’Alaska

Après notre immersion dans les terres du Nord de l’Alaska via la Dalton highway, on s’est naturellement tournés vers la côte Pacifique et plus particulièrement la péninsule du Kenai, réputée pour ses nombreux glaciers.

L’Alaska compte plus de 600 glaciers, pour la plupart inaccessibles. Mais puisque rien ne résiste à l’homme, ce précieux et fragile trésor attise un tourisme de luxe polluant et bruyant, pour personne pressé : croisière, bateau, tour en hélico, tout est prévu pour en voir un max dans un timing record. Notre luxe à nous, c’est d’avoir le temps et des chaussures de rando, pour atteindre des glaciers accessibles au prix modique de quelques efforts.

PORTAGE GLACIER
Une petite randonnée au départ Whittier permet de voir facilement le front, qui reste très lointain, puisqu’il recule d’année en année.

Une marche supplémentaire le long du lac, un franchissement de rivière glaciale jusqu’aux genoux et un peu d’escalade nous ont offerts un tête-à-tête intimidant avec la partie haute du glacier.
Des formes déstructurées, cassées, compressées construisent des cathédrales aux murs translucides et vibrants

En dessous, c’est tout un réseau de cavernes, invisibles, mais audibles : ça grince, ça goutte, ça casse, ça tombe.

On s’avance vers le front du glacier, en le surplombant. Les blocs se détachent de temps en temps et dérivent le long du lac.
On passe la journée ici, seuls, à écouter vivre le glacier.

EXIT GLACIER
Il est accessible de Seward, petite ville de pêcheur, pour laquelle nous avons eu un coup de coeur (ciel bleu, chaleur et aurores boréales en prime)

Ce glacier est lui aussi en recul, mais de manière continue, hiver comme été depuis 2006. La marche d’approche pour observer le front se fait de plus en plus longue et retrace 195 années de recul. Le sentier a connu plusieurs extensions, mais il n’y en aura pas d’autre, la langue glaciaire étant entourée d’un terrain jugée trop abrupt maintenant. Nous avons opté pour le harding field trail , rando toute en élévation de 12 km, pour admirer le champ de glace sur les hauteurs de l’Exit glacier. Après avoir traversé une forêt de peuplier dense en lacet, des prairies aux marmottes, c’est seul que nous arrivons face à l’immensité du champ de glace. On peut affirmer que ce fut un moment fort du voyage, qui se passe de commentaire.

Pendant cette longue contemplation, ou nous avons fait quelques prises de son, sorti du nul part, on aperçoit un coureur au loin, torse nu en short…On hallucine total !

SALMON GLACIER

Ce glacier se trouve à Hyder, village fantôme d’ancien mineur, bout du monde frontalier avec la British colombia. Sur la route, on découvre Fish Creek, rivière a saumon et plateforme d’observation pour les Ours.

La route pour le glacier n’est vraiment pas au top, mais en vaut la peine. La langue glacée sinueuse fut un spectacle parfait, admirable jusqu’à l’extinction de notre feu.

BYRON GLACIER

Il se situe a 50km d’Anchorage, près du portage lake. Nous nous sommes attardés sur ses cavités de glaces, pour capturer le son si particulier et en faire une phonography 360: